LE TRAMWAY DE LA PIEGE - Épilogue |
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D'hier à aujourd'hui...
80 ans que le réseau des Tramways de l'Aude a disparu de nos campagnes.
Qu'en reste-il aujourd'hui hors du souvenir ?
Découvrons le ensemble. |
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Bien sûr dès le milieu des années 1930 les rails furent rapidement relevés des chemins et les chaussées restaurées.
Mais il n'en fût pas de même des stations. C'est ainsi qu'une bonne moitié des petits bâtiments qui servaient de gares à la ligne sont toujours visibles aujourd'hui entre Castelnaudary-Belpech.
Partons à leur découverte.
La carte du réseau |
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Castelnaudary
Paradoxalement ici, le décor n'a guère changé en dehors d'une restauration de bâtiments bien naturelle.
Le bureau de vente des TVA à gauche, a été acquis par la SNCF et l'Octroi qui lui faisait face est devenu un Bar-Restaurant.
La trouée verte au centre semble toujours attendre l'arrivée de la "n°27" en provenance de Belpech.
Entre la gare et le pont routier implanté sur les voies SNCF, le cul-de-sac de sécurité attend toujours son convoi... Le terrain y est toujours inoccupé.
De même ici les rails devant les silos des "Greniers Réunis des Agriculteurs du Lauragais"en 1930, aujourd'hui la coopérative est toujours là et le décor guère changé...
Cumies-Payra
La gare a malheureusement disparu, seul est resté le terrassement du bâtiment, de la voie et aiguillage récupérés et installés ici après la construction du pont sur les voies du Midi à Castelnaudary.
Montauriol
Au détour d'un virage et au droit du chemin du village, la gare est toujours là, nichée au pied du coteau. A l'entrée d'une propriété privée mais intacte prête à vendre votre billet...
Salles sur l'Hers
Ici aussi la gare a malheureusement disparu, remplacée par l'atelier technique municipal de la commune. Seul est resté le socle du réservoir d'eau des locomotives.
Aujourd'hui la voie, transformée en chemin vert, contourne toujours le village à l'Est.
Plus loin on peut apercevoir quelques rails et traverses
qui se trouvaient à l'extrémité de la voie servant au chargement des marchandises.
Plus loin encore le pont sur le Jammas est toujours là en parfait état.
Peyrefitte sur l'Hers
Sur la partie gauche de la chaussée une petite déviation avait été construite pour la voie au pied du coteau du village,
la gare s'y trouve toujours, presque intacte.
Mayreville
En haut du col de Mayreville (324m) à droite de la chaussée, une grande aire avait été aménagée pour la gare et un quai de chargement.
La zone est aujourd'hui épisodiquement utilisée par la DDE et la gare sert d'abri.
Pech Luna
Ici encore la gare a malheureusement disparu, seul est resté le grand terrassement du bâtiment à droite de la chaussée, juste après un abribus à l'architecture pour le moins discutable... S'il a justifié la démolition de la station.
Pécharic et Le Py
La gare est toujours là, légèrement réaménagée par la mairie de Plaigne en abribus et garage. Ici aussi la surface des voies est parfois occupée par la DDE.
Plaigne
La gare est au pied du coteau du village au milieu d'un près, proche de la station d'épuration, mais en bon état. Le toit ayant même été refait, elle est ouverte aux quatre vents lui évitant toute intrusion.
La personne au centre ci-dessous, recrutée par la compagnie en cette période "anticléricale", n'est autre que la receveuse de la station, religieuse "défroquée"...
Belpech
Terminus de la ligne, la gare a presque totalement disparu, le terrain ayant été récupéré par une coopérative agricole.
Seul subsiste, pour les "initiés", une partie du dépôt des locomotives (flèche).
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La ligne Castelnaudary-Belpech avait été un événement régional en 1903 en désenclavant la population les collines de la Piège. Force est de constater, 80 ans après sa fermeture en 1933, qu'elle n'a pas été totalement oubliée. Six gares sur les dix que comptait le tracé sont encore aujourd'hui presque intactes ! La proximité de la route que suivait la voie n'y est sûrement pas étrangère, mais pas seulement. Qui n'a pas été fasciné par une locomotive à vapeur tirant ses wagons et l'imaginer grimpant en soufflant les lacets serrés du col de Mayreville. Cela parait encore aujourd'hui toujours surréaliste. Quelques communes ont réalisées à temps qu'il était possible de conserver les gares en l'état pour quelques tuiles installées, qu'elles en soient ici remerciées. A l'heure où notre pays ne vit plus guère que du tourisme pourquoi ne pas essayer d'utiliser les restes de ce patrimoine en le transformant en sentier de randonnées ou en y organisant le "Marathon de la Piège" puisque la ligne faisait exactement la même longueur...
© Serge Delestaing 2013 |
Photo Permalien |
Sur les 40 machines Corpet-Louvet achetées par les TVA en 1898 et les 3 dernières livrées le 21 août 1912, seul quelques exemplaires, tous modèles confondus, ont survécus jusqu'à aujourd'hui et 7 sont classées "monuments historiques".
Ci-contre la n°36 restaurée par "Les amis du Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer secondaires français (M.T.V.S.). Elle est identique, à la couleur près, au modèle qui de 1903 à 1933 sillonna nos collines...
La voici sur le plateau du Velay lors du festival de la vapeur aux VFV en mai 2011.
http://www.youtube.com/watch?v=UhjmY72jcvw
En savoir plus :
Le site de la "FACS" La Fédération des Amis des Chemins de fer Secondaires
http://www.trains-fr.org/facs/liens.htm
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Bibliographie :
(1) Les tramways à vapeur de l'Aude - Martial Respaut - Revue n°171 de la FACS - 1982
(2) Vilatges al Païs - Auguste Armengaud - Communauté des communes Hers et Ganguise La Piège - 1997
(3) Le Lauragais - Histoire et Archéologie - Auguste Armengaud - Fédération Historique du Languedoc et du Roussillon - 1983
Illustrations, collections personnelles, sauf nota.
Schéma des gares FACS et corrections personnelles.
Les sites des Tramways de l'Aude :
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Edition :
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© SD 2012 with Dreamweaver 8 |
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